jeudi 15 décembre 2011

« Brasiers » de Derek Nikitas

Sélection du Grand prix des lectrices de ELLE 2012

Lou se croit coupable de l’assassinat de son père : si seulement elle n’avait pas insisté pour qu’il l’amène au centre commercial où elle avait planifié de voler quelques disques. En plus du vol avec préméditation, elle devra vivre avec la responsabilité de la mort de son père… Mais si seulement, la vie tenait à si peu de choses, il ne serait plus question de véritable responsabilité : Derek Nikitas va nous prouver par son récit que la vie, aussi injuste et cruelle soit-elle, a toujours ses responsables, étrangers à ceux qui toujours se croient coupables.

Le premier roman de ce jeune américain est garanti par les extraits de critiques littéraires et de commentaires de quelques auteurs qu’on tient généralement en estime. Ces slogans uniques (« Tout ce qu’écrit Derek Nikitas mérite le plus grand intérêt » , « doit être lu le plus grand nombre de lecteurs possible »…) font souvent l’inverse de l’effet escompté : le livre ne doit-il pas se suffire à lui-même ? Et, toute cette publicité ne risque-t-elle pas de décevoir finalement le lecteur ? Passée cette première barrière, on se rend vite compte en attaquant le livre que, non, « Drek Nikitas ne [nous] devra pas une nuit blanche », contrairement à ce que nous promettait la couverture.

Cependant, on est pris par l’histoire dont on veut connaître la fin, savoir ce que deviendront les personnages et à quel point ils sont maléfiques, pourquoi aussi il le sont. Et finalement, ce qui fait peur au fur et à mesure que l’on avance dans le roman, c’est de découvrir que l’ennemi est intérieur et que les apartés fantastiques et inquiétants dont Lou était la proie deviennent finalement des respirations apaisantes dans une réalité peut-être connue mais si violente.

"Brasiers" Derek Nikitas, éditions Télémaque

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